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récit campagne mass effect, scénario principal

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Kermi
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(@kermi)
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Le turien est un PNJ géré par D'Eon, nous sommes trois PJ (moi, kalco le drell et mirana l'asari).

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Ted
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 Ted
(@ted)
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D'Eon
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Début du sujet
(@deon)
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Inscription: Il y a 7 ans

Je leur ai collé un spécialiste technologique dans les pattes parce que je n'étais pas sûr que ce n'était pas indispensable, point de vue règle, dès qu'on collait une porte verrouillé ou un méca ou encore un droïde. Je le ferais sauter dès que j'aurais assez joué pour voir s'il est effectivement nécessaire ou si on peut s'en passer. Puis, accessoirement, j'adore les Turiens.

Allez zou, la suite. Il manque une dernière partie, mais j'ai la flemme d'écrire plus pour aujourd'hui.

5 heures plus tard, à bord du Saratoga

La cavalerie avait fini par débarquer. A l’heure, comme toujours. Il s’était avéré que le groupe de pirates n’était pas plus nombreux que la quinzaine de cadavres fumants, écrasés ou déchiquetés qui gisaient parmi les décombres de la base, qui était en ce moment-même soigneusement passée au peigne fin par l’équipage du Saratoga, tandis que l’officier de liaison mettait au courant la station de mineurs. La Citadelle serait contente qu’un repaire pirate de moins pollue les routes.

L’Asari, assise au milieu de la salle de briefing racontait sa mésaventure. « J’ai été capturée il y a trois jours environ. Ils ont abordé ma navette dont j’ai réussi à m’éjecter dans un module de sauvetage. Il était tellement petit que j’ai échappé à leurs senseurs pendant un temps, mais ils ont fini par me mettre la main dessus. La suite, vous la connaissez. »

Raegarn, Demetrius, Kalco et le reste des officiers principaux du vaisseau écoutaient son rapport, somme toute assez simple. Le colonel Marine prit la parole.

« On vous ramène à la Citadelle. »
« Non. » répondit l’alien bleutée d’une voix qui aurait fait passer le miel pour quelque chose d’amer. « J’ai une mission à terminer. »

Est-ce le vocabulaire, aussi martial que militaire, qui plut à l’officier ? Ou bien le ton employé ? Le colonel répondit après une brève seconde de réflexion, entérinant déjà l’idée que le retour au bercail ne serait pas pour tout de suite. « Il vous faut quoi ? »

La diplomate retint un sourire et demanda. « Je n’ai besoin que d’une navette, un pilote et un technicien spécialiste en énergie. »

Le silence qui s’ensuivit fut presque comique, tant la suite était évidente. Le colonel ne déçut personne. Désignant Raegarn, Kalco et Demetrius d’un coup de menton, elle décréta. « Vous l’accompagnez, elle prend le commandement de la mission sur le terrain. » Et, sans attendre de réponse, elle prit congé, laissant le soin à ses officiers de coordonner les ressources du vaisseau avec les besoins de la négociatrice.

Cheminant vers le hangar à navettes, Mirana expliqua les détails de sa mission. « Il y a un mois environ, les senseurs à longue portée ont détecté sur Strenuus, une petite planète proche de la planète capitale du secteur, Anadius, un signal intermittent, semblant indiquer une source d’énergie. Comment a-t-il échappé aux radars jusque-là, c’est un mystère. Mais si c’est une source d’énergie, cela implique de la technologie, donc quelque chose d’intéressant. On m’a envoyée avec un technicien pour identifier la source d’énergie et, si possible, la ramener. »

Une lueur d’intérêt s’alluma dans le regard du Turien. La technologie était son domaine. La perspective de découvrir une nouveauté en la matière l’enchantait visiblement.

En quelques minutes, l’équipe fut prête, le Galarien prenant cette fois-ci soin de s’équiper correctement. Patientant dans la navette, ils attendirent que le Saratoga les rapprochât de Strenuus, puis décollèrent, filant vers la planète.

« C’est une blague ? » s’énerva Raegarn dans le micro de son casque. La raison de son ire échappa aux autres membres de l’expédition. La zone où ils devaient atterrir était entièrement couverte d’un épais nuage blanc, cachant totalement ce qui se trouvait en dessous. Sa colère se mua en appréhension quand Kalco annonça. « Je sais pas ce qui se passe, mais les senseurs ne voient rien dessous de ce nuage. Aucune donnée télémétrique. »

La seconde suivante, un bip fugace vient le contredire une seconde. Raegarn s’en amusa. « Est-ce que rien qu’une fois, ce qu’on cherche pourrait être indiqué en gros avec une signature radar aussi énorme qu’un croiseur ? » Personne ne releva, mais des sourires sincères étirèrent toutes les lèvres.

Kalco entama son entrée dans l’atmosphère. Rapidement, le nuage cotonneux enveloppa leur coque de noix, le contraignant à naviguer aux instruments. Puis, brusquement, le silence les enveloppa, perturbé seulement par le bruit des moteurs. En un instant, Raegarn comprit. « Toute l’électronique vient de lâcher, tu navigues en manuel ! » La réponse acerbe du Drell ne se fit pas attendre. « Sans blague ? » Puis, avec des réflexes de pilote, il força de tout son poids sur le manche à balais, contraignant sa brique volante à se retourner.

Suspendus par leur harnais, les trois passagers le regardaient horrifiés. « Qu’est-ce que tu fous ? » beugla une voix dans le micro.
« Je navigue sur le dos pour voir quelque chose. Ce modèle de navette ne permet pas de regarder vers le bas. Dès qu’on dépasse la couche nuageuse, j’estime la vitesse et la distance et je nous retourne pour nous poser au pif. »
« T’es malade ?! » riposta Raegarn.
« Tu as une meilleure idée ? »

Le silence qui lui répondit fut éloquent. Concentré sur sa tâche, Kalco était tendu comme un arc, redoutant le moment où les nuages laisseraient sa vue…

« Bon sang ! » En une fraction de seconde, ils émergèrent, réalisèrent aussitôt que leur coque touchait déjà le sommet des arbres… puis ce fut l’impact. Dans un bruissement de tôle martyrisé, leur minuscule appareil s’écrasa sur la planète, leur course heureusement ralentie par les arbres.

Encore sous le choc, le quatuor émergea de la carlingue.

« Tu n’es pas censé être pilote ? » demanda Demetrius avec une forme d’humour toute turienne. Kalco ne daigna pas répondre, serrant les dents, conscients que ses deux derniers atterrissages étaient loin d’être des modèles de douceur. Réalisant qu’il chatouillait là une corde sensible, le Turien se mit aussitôt au travail, évaluant les dégâts.

De leur côté, Raegarn et Kalco grimpaient déjà dans les arbres, plus grands qu’ils ne l’auraient cru, afin d’avoir une vue dégagée sur les alentours. L’ampleur de leur chance les frappa sitôt parvenus au sommet. Partout autour d’eux, à perte de vue, s’étendaient une immense plaine, parsemée seulement de quelques bosquets d’arbres aussi rares qu’ils étaient hauts, à la manière des gros blocs de roche rougeâtres qui parsemaient certains déserts sur Terre.

Les deux éclaireurs redescendirent de leur perchoir.

Demetrius entama la conversation. « On a de la chance, les dégâts matériels sont assez légers. Ca se répare. En revanche, pour ce qui est de décoller, sans pouvoir remettre le jus, ça va être coton. Je ne connais qu’une seule chose capable de griller toute l’électronique d’un coup comme ça. Un champ électromagnétique. Mais générer un champ permanant couvrant l’ensemble de la planète… »
« Demanderait une source d’énergie absolument phénoménale. » compléta Mirana.
« Alors c’est quoi le plan ? » interrogea Raegarn, toujours pragmatique.
« Pas trop le choix. Je reste ici pour réparer l’engin et vous vous débrouillez pour trouver la source du champ magnétique et couper le tout. Je ne pense pas prendre trop de risque en affirmant que, de toute façon, c’est la source d’énergie qu’on cherche qui alimente le générateur. »

Silencieuse, Mirana prit quelques instants pour évaluer la situation avant de convenir que c’était plutôt juste. Un autre problème se posait à présent. Aucun point de repère ne leur indiquait dans quelle direction partir. Au loin, le soleil couchant colorait de roses et d’ocre l’épais manteau nacré qui couvrait la planète.

L’œil exercé de l’éclaireur galarien finit par repérer au loin une note discordante. Des tâches de fumées grisâtres se découpaient vaguement sur le fond coloré. Informant les autres de sa découverte, ils finirent de s’équiper aussi lourdement que possible avant d’entamer une longue marche vers les tâches de fumées.

Au bout de ce qui leur sembla être d’interminables heures, l’un des épais bosquets sur leur gauche se mit à trembler, la cime des arbres secouée comme si une tempête soufflait en altitude. Le sol se mit à trembler à intervalles réguliers et rapprochés.

Pris au dépourvu, en rase campagne, sans un rocher pour se dissimuler et privé du soutien de leurs Omnitech, le trio s’allongea, dégainant leurs fusils pour les éclaireurs, encadrant l’Asari qui demeurait mains nues.

Après une courte attente qui cisailla leurs nerfs, la source de ce tumulte leur apparut. Une créature de la taille et la forme approximative d’un char d’assaut, sa lourde carcasse plantée sur de courtes jambes massives, fit irruption en poussant un barrissement qui ébranla les fondations du monde. Les cornes compactes qui saillaient de part et d’autres de sa face aplatie aurait pu aisément trancher un blindage céramite, tandis que celle qui pointait depuis son museau avait du empaler sans difficulté son content de proies. Le cuir grisâtre qui lui tenait lieu d’épiderme semblait capable d’arrêter un tir de canon.

Tétanisé d’effroi, le trio ne bougea plus un muscle. La truffe au vent, le monstre reniflait l’air alentour, sans doute à la recherche d’une proie. Rapidement, au grand soulagement des naufragés, la bête s’éloigna, ne les ayant visiblement pas détectés ou ayant trouvé quelque chose de plus intéressant. A en juger par son apparente lenteur et son absence totale de discrétion, Mirana estima que si le prédateur n’était pas au sommet de la chaîne alimentaire locale, il ne devait pas en être bien loin.

« Bordel, c’était quoi ça ? » cracha Raegarn, encore sous le choc.
« L’équivalent autochtone d’une grosse vache je dirais. » tenta de plaisanter Mirana, oubliant momentanément que sans humain dans l’équipe, son humour perdait beaucoup de sa pertinence.
« En tout cas, faut pas traîner ici. S’il y en a d’autres ou s’il revient, ça va pas être la fête. » Trancha Kalco, qui se remettait déjà en route en rangeant son encombrant fusil.

Au pas de charge, Mirana peinant à suivre les deux baroudeurs endurcis, les rescapés filèrent droit vers la fumée, comprenant après plusieurs heures à s’en rapprocher qu’elles montaient vers le ciel depuis des anfractuosités rocheuses dessinant des montagnes dont les sommets se perdaient dans les nuages, si bas qu’il était impossible de dire s’il s’agissait de hautes collines ou de montagnes infranchissables.

Enfin, à bout de souffle, leurs pas quittèrent l’herbe grasse pour frapper le sol rocheux, symbole salvateur de leur sécurité, la bête étant trop massive pour s’engager sur les voies étroites qui serpentaient paresseusement entre les rochers.

Après quelques minutes au calme pour retrouver un semblant de respiration, Raegarn en tête, ils se remirent en marche, évoluant rapidement et discrètement vers les signaux de fumée.

Brusquement, Raegarn s’arrêta, le fusil pointé, un genou à terre. Les autres stoppèrent aussitôt, prêts à réagir au moindre mouvement.

« Qu’est-ce que tu as vu ? » chuchota Kalco. Sans répondre immédiatement, le Galarien releva les yeux, examinant les corniches rocheuses qui les surplombaient.

« Rien. Il m’a semblé que… Non, c’était rien. » Finit-il par lâcher en se remettant route.

Dans un silence tendu et pesant, ils poursuivirent leur progression, sursautant à chaque fois que les trilles perçants d’un oiseau vrillaient leurs tympans ou qu’un caillou dévalait sournoisement une pente.

Brusquement, des hululements plus aigus encore que les cris des oiseaux déchirèrent la nuit encore jeune. L’instant d’après, des silhouettes ténébreuses surgirent des crêtes, corniches, rochers et autres anfractuosités les plus proches. Les armes déjà pointées bien hauts, le trio se trouva encerclé par une vingtaine de créatures à la minceur inquiétante, couvertes de…

Ils réalisèrent subitement, alors que le tumulte se calmait déjà, que c’étaient des enfants qui les entouraient. A vue de nez, le plus jeune ne devait pas dépasser les dix-huit ou dix-neuf ans. Leur minceur cadavériques les auraient rendus pathétiques si chacun d’eux ne tenait à la main une arme primitive, allant de l’arc à la lance en passant par la fronde ou lance pierre maladroitement bricolés. Leurs tenues étaient faites de vieux cuirs rapiécés et usés, sans que l’on puisse dire si la teinte grise était due à une volonté de camouflage dans les rochers ou à une saleté crasseuse.

Rapidement, l’un d’eux, le plus âgé apparemment, s’avança, dominant ses camarades d’une tête.

« Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? » s’exclama-t-il sur un ton agressif, s’exprimant de façon étonnamment compréhensible malgré leurs traducteurs automatiques en rade.
« Nous sommes des voyageurs venus d’un pays lointain. » réagit Mirana au quart de tour.

Un murmure parcourut l’assemblée.

« C’est impossible. On ne peut pas survivre en dehors des montagnes. « Clama le jeune adolescent, visiblement convaincu de cette vérité.
« Et pourtant. »
« C’est impossible ! » Répéta-t-il, buté.
« Est-ce-toi qui dirige ces… personnes ? »
« Je suis Peewee, le chef du village. » répondit le gosse en bombant le torse de fierté.
« Alors c’est toi qui dirige ? » l’encouragea l’Asari.

Un murmure embarrassé courut à travers l’assemblée quelques instants avec que Peewee ne prenne une décision.

« On vous emmène, les anciens en sauront sûrement plus. » Et, sans attendre de réponse, il tourna les talons, le menton en l’air, les autres gamins poussant les intrus du bout de leur lance pour les inciter à avancer. D’un signe de tête discret, Mirana encouragea ses accompagnateurs à ranger leurs armes et les suivre sans faire d’histoire.

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Ted
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 Ted
(@ted)
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Ahah à la lecture de tes récits :
1, j'ai envi de connaître la suite, c'est propre, agréable à lire, c'est "immersif" je visualise parfaitement tous les éléments. Que ça soit en mode romancé ou juste retranscrit tel quel depuis Skype. C'est un régal :)

Et 2, j'espère un jour pouvoir être joueur à une de tes tables ;)

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Antoxydre
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(@antoxydre)
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Ahah à la lecture de tes récits :
1, j'ai envi de connaître la suite, c'est propre, agréable à lire, c'est "immersif" je visualise parfaitement tous les éléments. Que ça soit en mode romancé ou juste retranscrit tel quel depuis Skype. C'est un régal :)

Et 2, j'espère un jour pouvoir être joueur à une de tes tables ;)

C'est sur qu'avec de tels compétences en scénario, on ne peut que te vouloir en tant que MJ.

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