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De nouveaux personnages pré-tirés...

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Dr Sordin Molus
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(@dr-sordin-molus)
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Je souhaiterais présenter ici deux personnages humains prêts à l'emploi, avec la biographie la plus fouillée que j'aie pu élaborer. Tous deux sont de sexe masculin, désolé pour la parité, pas encore d'aspirante-Femshep; une prochaine fois peut-être. Tous deux ont servi militairement l'Alliance, tous deux sont des hommes faits, la trentaine, ayant connu la Guerre du Dernier Cycle vers l'adolescence. Hormis le cliché du surdoué boutonneux de service, je ne conçois pas de personnages de niveau "Elite" qui n'aient déjà un solide bagage de vécu et d'expériences pour étoffer leurs talents naturels – ne serait-ce que pour justifier leurs points en xéno, par exemple. Sur ce dernier point, je trouve d'ailleurs important de détailler longuement pourquoi, en dehors de leur expertise dans leur domaine, ces individus d'exception ont pu être spécialement retenus par le MDC pour participer à un programme inter-espèce, parmi d'autres dossiers tout aussi impressionnants par ailleurs.

Une fois leurs points communs énoncés, les CV de mes deux 'héros' sont les plus dissemblables que l'on puisse trouver. Le premier est une sorte de "rogue soldier" qui a déjà vécu plusieurs vies en une, une succession de mauvais choix, autant d'échecs, un parcours chaotique qui vient ternir des talents par ailleurs remarquables. Le second, à l'opposé complet, est un "Mr Perfect" au parcours linéaire d'excellence reconnue, dont la visibilité médiatique pourrait bien lui avoir donné aux yeux du Conseil l'envergure d'un potentiel Spectre humain.

____________________

Le premier personnage humain, donc: je vous présente l'ex-caporal des Opérations Secrètes de l'Alliance Silas Vassiliadès, Nemesis (36 ans, 1m73, 69kgs):

Silas est le fils non désiré de deux jeunes prodiges biotiques ayant pris part malgré eux au très controversé Programme SInBio: Ivan Tchernyakov et Dimitra Vassiliadès, alors à peine sortis de l'enfance. Conçu sur la Station Gagarine dans un moment d'immense détresse affective partagée, Silas naquit sur Terre en 2169, après la cloture du Programme. Entretemps toutefois, Conatix Industries, alléchée par les perspectives expérimentales ouvertes par la détention en son pouvoir d'un des premiers embryons issus de deux organismes humains biotiques, s'était arrangée pour exposer de manière soutenue la jeune Dimitra à l'élément zéro – et ce à son insu, durant des tests déjà naturellement éprouvants.

Silas fut élevé par la famille de sa mère à Panattiki, la mégalopole couvrant Athènes et l'Attique actuelle, et y connut un temps l'enfance insouciante des gosses du bord de mer. Son potentiel biotique fut cependant très tôt détecté; et si la puissance alarmante de celui-ci valut au bambin l'intérêt des médecins militaires de l'Alliance, il lui valut aussi un ostracisme terrifié de la part des autres enfants, et une scolarité triste et solitaire. Ce fut sa première blessure. Toutefois, sa carrière était désormais déjà tracée sans même qu'il en eût encore conscience. En 2183, Silas subit la perte de la mère qu'il avait peu connue: disciple de l'illuminé pro-biotique appelé Père Kyle, elle avait été tuée dans le système Century en tenant tête à l'équipe du commandant Shepard. Cette même année, à présent pourvu de son implant crânien, le jeune Silas rejoignit le Projet Ascension. Bien intégré au milieu d'autres biotiques ayant souvent connu le même rejet, bien noté dans ses études et ses exercices, il crut avoir enfin trouvé sa place. Mais une fois encore, cette période heureuse de sa vie fut trop courte.

En 2186, Silas fit partie des cadets juniors rapatriés de l'Académie Grissom juste avant l'attaque de Cerberus contre cette station. C'est lors du regroupement préalable à son redéploiement qu'il apprit la mort de toute sa famille sur Terre. Se portant volontaire à l'exemple de tous ses camarades de l'Académie, Silas fut affecté en tant que biotique d'appoint à une équipe d'observation de l'Alliance envoyée sur Belaya, une colonie asari reculée susceptible de faire l'objet d'une prochaine attaque. Malheureusement, la situation y était déjà plus grave qu'annoncé, et le détachement y croisa bientôt la route d'un petit groupe de furies Ardat-Yakshi. La puissance de feu des commandos, et les décharges d'énergie noire du jeune prodige biotique, amplifiées par sa terreur, vinrent finalement à bout de ces abominations; mais Silas fut le seul survivant de son équipe. Très peu de temps après, la menace des Moissonneurs et de leurs hordes terrestres disparut brusquement, et la Guerre prit fin. Silas se retrouva isolé sur un monde ruiné au fin fond de l'espace asari. Il se sentait dégoûté des opérations militaires: l'Alliance l'avait envoyé au casse-pipe sans plan ni préparation, sacrifié comme de la chair à zombis. Amer, sans plus personne à aller retrouver, il décida de ne pas signaler son statut pour ne plus servir à nouveau.

Sur Belaya, il survécut durant un an de mendicité, de récupération, mais surtout de cambriolages et vols à l'étalage faciles, les Asari ne soupçonnant aucun don biotique chez un jeune réfugié humain d'aspect banal. S'il avait dans un premier temps choisi de ne plus se battre, Silas fut pourtant amené à entamer une nouvelle carrière militaire par un biais qu'il n'aurait pas imaginé. Deux mercenaires humains d'un peloton d'Eclipse, de passage sur Belaya en vue de recruter des combattantes biotiques, repérèrent son petit manège télékinétique près des étals du marché, et le traînèrent devant leur supérieur. Celui-ci demanda au jeune voleur s'il était un véritable biotique, une arme vivante, ou bien un simple amuseur de foire au potentiel limité. Pour toute réponse, Silas envoya voltiger à quelques mètres dans les airs les deux Humains en armure lourde qui l'avaient molesté. Ce trait cabochard lui valut, d'abord une raclée, ensuite un contrat avantageux chez l'une des organisations para-militaires les plus redoutées de la galaxie. Fatigué de l'errance, il avait désormais un revenu régulier, une couchette à lui, et surtout un clan, des frères d'armes qui imposaient le respect et qui l'acceptaient comme il était. Enfin...

Fasciné par les combattantes asari naturellement biotiques nombreuses chez Eclipse, Silas recherchait leur compagnie chaque fois qu'il le pouvait – pas pour les mêmes raisons que les autres mâles humains d'Eclipse: cela se voyait, et ne déplaisait pas aux Asari. Il apprit beaucoup d'elles, assimilant leur culture, leurs codes sociaux, et jusqu'à leur langue usuelle qu'il avait commencé à pratiquer sur Belaya en l'absence d'un traducteur. C'est ainsi qu'il devint le siariste convaincu qu'il est toujours. Il découvrit aussi le goût prononcé des demoiselles asari en quête de découvertes pour les natifs terriens au fort potentiel biotique. Les nombreuses fusions plus ou moins poussées auxquelles il goûta commencèrent à redessiner sélectivement sa mémoire, au point même de substituer d'agréables souvenirs d'enfance asari aux siens propres, moins heureux.

Lorsqu'il ne cultivait pas sa maîtrise biotique, Silas prit vite l'habitude de passer son temps libre à satisfaire en autodidacte sa soif inassouvie de savoir galactique, en dévorant celles des excellentes fiches de renseignements d'Eclipse auxquelles son niveau d'accréditation du moment lui donnait accès. Ces fiches disparates pouvaient porter sur des sujets aussi éclectiques que les potentialités d'investissements financiers ou d'exploitation minière de tel secteur, le who's who politique et culturel de tel système, ou encore les faiblesses immunitaires de telle espèce. Grâce à son excellente mémoire quant aux données abstraites, Silas se bâtit peu à peu un savoir encyclopédique immense, encore que peu structuré. Il se disait que tout connaître d'un adversaire ou d'un champ de bataille potentiel pourrait lui offrir une marge de réussite supplémentaire en cas d'affrontement. Après tout, c'est ainsi que raisonnent les Galariens, autre espèce très représentée chez Eclipse, et pour laquelle il éprouve encore aujourd'hui le plus grand respect.

Rare Humain parmi de nombreux aliens, Silas n'apprit guère à affirmer sa personnalité. D'un naturel effacé, inapte au commandement de groupe ou à la prise d'ascendant frontale, il s'est en revanche révélé très fort pour obtenir indirectement ce qu'il désire, manipulant les uns pour faire pression sur les autres, usant indifféremment de la flatterie ou des insinuations ambiguës, des promesses équivoques ou des menaces voilées, des changements d'inflexion troublants ou des contacts physiques déstabilisants. Sa vigilance empathique, ainsi que l'instinct d'autopréservation qui lui avait permis de survivre sur Belaya, lui ont toujours soufflé jusqu'où ne pas aller trop loin dans ce petit jeu. Eclipse a vite réalisé qu'en l'absence de ses propres négociatrices asari attitrés, son biotique humain préféré pouvait très bien faire l'affaire sur le terrain – que ce soit lorsqu'il s'agissait de marchander avec des Quariens un achat de mécas "améliorés", ou bien de discuter avec un Volus sur la répartition des bénéfices d'un réseau d'écoulement de sable rouge.

Pendant des années, Silas se sentit à sa place chez Eclipse: bien intégré, respecté pour sa valeur, et jamais envoyé au combat sans de solides renseignements et des chances plus que raisonnables de succès. Bon infirmier de terrain, plus d'un frère d'armes lui dut sa survie – ainsi que quelques tournées. Toutefois, nombre de missions moralement discutables, confiées par les employeurs les plus douteux d'Eclipse, commencèrent peu à peu à entamer sa loyauté envers son clan d'adoption. En 2198, lors d'une telle mission contre un avant-poste de la colonie humaine de Williams' Fields, son équipe fut anéantie, et lui-même fut capturé, en personne par le Spectre humain qui avait anticipé et déjoué leur attaque. Transféré à l'Alliance, le prisonnier fut rapidement identifié comme Silas Vassiliadès, élève de l'Académie Grissom porté disparu en 2186 – et désormais un déserteur et un terroriste!

Ayant évalué son niveau biotique et ses talents de terrain, l'Alliance ne souhaita pas gâcher son potentiel en l'enterrant dans une prison militaire. Vite libéré, Silas ne fit que quelques mois de remise à niveau musclée, avant d'intégrer officieusement la très confidentielle Division des Opérations Secrètes – pour une période probatoire surveillée alternative à 25 ans d'emprisonnement! Au fil des années, il a remporté pour l'Alliance quantité de batailles perdues d'avance, et sauvé de nombreuses vies militaires et civiles, tant humaines que non-humaines. Mais conséquence de son statut particulier et du peu de confiance qui lui est accordé, il est resté bloqué au grade maximal de caporal depuis 2200, et ce en dépit d'indéniables succès, sur la plupart desquels il est tenu au silence. S'il devait un jour être promu dans les forces de l'Alliance, ce serait sans doute directement au grade de lieutenant – mais certainement à titre posthume. Pas carriériste pour deux sous, Silas ne se formalise guère de cette impasse hiérarchique. Il est en revanche beaucoup plus amer s'agissant du comportement méfiant au mieux, méprisant plus souvent, de ses compagnons d'escouades et des équipages des vaisseaux où il s'est trouvé affecté. Sa réputation le précédant, il reste pour tous le déserteur, le mercenaire, le renégat auquel on évite de tourner le dos en opérations.

En 2205, les évaluations du caporal Vassiliadès ne sont toujours pas parvenues à certifier ou à démentir sa loyauté envers l'Alliance; mais elles ont confirmé que sa maîtrise biotique et son esprit d'équipe inter-espèce se sont encore affirmés. Pour en finir, l'Alliance a donc décidé de se débarrasser de ce virtuose encombrant en le réorientant vers les unités spéciales du MDC. Silas n'a pas eu son mot à dire sur ce transfert. Toutefois il espère secrètement pouvoir enfin intégrer un groupe de compagnons d'armes décents, qui l'accepteraient comme l'un des leurs.




** 1 point de Compétences (Physiques) a été converti en 1 point de Talents.
** 1 point de Compétences (Physiques) a été converti en 4 points de Xéno.
Pour rappel: Le joueur souhaitant créer un personnage humain de niveau Elite répartit librement 33 points d'Attributs, 17/11/7 points sur ses Compétences en choisissant librement lesquelles seront primaires/secondaires/tertiaires, 15 points de Talents et 18 points d'Avantages à son libre choix, sans bonus d'espèce, ainsi que 4 points de Xéno et 8 points d'Omnitech. Les taux de conversion des points sont donnés page 51 du Livre de Règles.

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Dr Sordin Molus
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Au tour du second personnage, j'ai nommé l'ex-commandant du SSC Ronan de Rochas, Foudre de guerre (33 ans, 1m90, 88kgs):

Ronan est le fils de deux officiers de l'Alliance originaires de l'Union Européenne: le lieutenant de Marines Clément de Rochas, et l'ingénieure navale Hannah Burckhardt. Lors des premiers stades de sa grossesse en 2172, Hannah fut accidentellement exposée à un faible flux de particules d'élément zéro, du fait d'une négligence tierce dans le suivi des protocoles de confinement. L'incident était alors passé inaperçu. Le garçon naquit sur la Station Arcturus, exempt de tout cancer ou malformation, et ce n'est qu'à l'âge de 11 ans que l'on détecta chez lui un potentiel biotique.

Ronan passa la première partie de son enfance au fil des affectations de ses parents: stations d'attache et bases terrestres de l'Alliance, peuplées exclusivement d'Humains – secret militaire oblige. Son univers s'élargit brusquement en 2182 lorsqu'il fut scolarisé sur la Citadelle, où il côtoya pour la première fois toute la diversité génétique de l'espace concilien. La troublante beauté précoce des petites Asari, l'incroyable maturité intellectuelle des enfants galariens, le regard pour le moins déconcertant des jeunes Butariens, et la prestance naturellement martiale des officiers turiens du SSC, lui révélèrent l'immensité multi-culturelle d'une galaxie dont il n'avait eu jusqu'alors que de maigres aperçus sur Extranet. En 2183, il participait à une sortie scolaire au Présidium le jour où l'attaque surprise des Geth, soutenus par un cuirassé noir d'une taille hors du commun, causa de lourds dommages à toute la station. C'est en cette occasion, sous l'effet de la panique, que ses dons biotiques se manifestèrent pour la première fois.

Devenu un grand garçon bien bâti, Ronan reçut son implant crânien en 2186, et il était prévu de le transférer à l'Académie Grissom en tant qu'élève du Projet Ascension. Mais il se trouvait encore sur la Citadelle, où ses parents le croyaient à l'abri, lors des événements les plus éprouvants de ce Cycle qu'ait subi la station. Ceux-ci le marquèrent profondément, et lièrent à jamais son destin à celui de la capitale concilienne. Quant à ses parents, tous deux périrent dans l'explosion du cuirassé SSV Shasta sur lequel ils servaient ensemble. Après la Guerre, l'éducation militaire et biotique du jeune garçon passé brutalement à l'âge adulte fut prise en charge par l'Alliance, sur Terre – le monde d'origine de son espèce, où il n'avait encore jamais posé le pied. Mais toujours, il garda la nostalgie de l'univers bigarré de la Citadelle, son "Premier Contact" à lui.

En 2188, afin de poursuivre son entrainement biotique dans les meilleures conditions, Ronan entama directement son cursus militaire au tout récent Camp Anderson de Gibraltar, Union Européenne, le nouveau centre de formation des soldats d'élite de l'Alliance – l'Académie Interplanétaire de Rio de Janeiro, cible prioritaire des Moissonneurs, ayant été rayée de la carte en 2186. Le sentiment d'impuissance qu'il avait éprouvé lors des moments critiques vécus sur la Citadelle, ainsi que son propre deuil filial, poussèrent le jeune cadet idéaliste à donner le meilleur de lui-même, afin d'être un jour en mesure d'agir pour une galaxie, sinon plus fraternelle, au moins plus paisible. Breveté officier en 2190, major de sa promotion, il enchaîna aussitôt sur l'impitoyable entraînement des forces expéditionnaires d'élite, spécialisation commando biotique.

Et c'est ainsi qu'à 19 ans, le second lieutenant Ronan de Rochas, N1, prit le commandement du petit détachement de Marines de l'Alliance embarqué sur la toute nouvelle frégate SSV Citadel. Durant cinq années, sur ce bâtiment puis d'autres, il put découvrir quantité de mondes nouveaux, s'illustrant à de très nombreuses reprises lors d'affrontements contre les pirates et les organisations criminelles, dans la Travée de l'Attique et dans la Bordure Skylienne. Juste après la première fois où il eut à donner la mort par ses armes et ses pouvoirs biotiques, en réponse à un appel de détresse reçu par son vaisseau de patrouille, il découvrit un charnier de colons humains, exterminés par les terroristes butariens de Bahak'Je Relag que son escouade venait d'anéantir. Cela ne fit qu'affermir le jeune officier dans sa conviction que le combat qu'il menait était juste.

Gradué N7 dès 2196, le lieutenant-major de Rochas se porta volontaire la même année pour un programme d'échange inédit avec la Hiérarchie turienne, pour une durée de deux ans. Peu enthousiastes à l'idée de devoir gérer la présence d'un biotique, fût-il N7, les Turiens commencèrent par le consigner comme simple observateur à bord du croiseur PFS Fedorian. Un jour pourtant, il se retrouva exceptionnellement adjoint à un peloton de reconnaissance au sol, les renseignements ayant estimé utile la présence d'un soutien biotique en raison de l'opposition attendue. Cette intuition s'avéra fondée: les Turiens furent pris en embuscade par d'importantes forces d'Eclipse, comprenant plusieurs combattantes biotiques asari. Ronan fut blessé, mais c'est grâce à lui que le peloton turien sortit victorieux de ce combat où il aurait dû être anéanti.

Cet exploit lui valut l'estime de l'équipage du Fedorian, et aussi d'être assigné par la suite à presque toutes les missions dangereuses menées par les commandos d'intervention du croiseur. Il y gagna une réputation toujours croissante au sein de la Marine de la Hiérarchie, en continuant à servir sur d'autres vaisseaux. A titre exceptionnel pour un Humain, il fut même décoré de l'Étoile de Vakarian de 3e classe. Ce respect teinté d'admiration fut en fait mutuel: l'efficacité méritocratique, le sens de l'honneur, et l'abnégation innée des Turiens séduisirent grandement le jeune officier idéaliste. Ronan mit sans relâche à contribution la bonne volonté de ses mentors lors de ces deux années d'immersion totale. Il assimila très vite tous les concepts linguistiques, culturels et sociaux de ses hôtes, depuis l'insoupçonnable subtilité des rapports de force dans la haute hiérarchie turienne, jusqu'à l'argot des commandos de terrain, en passant par les protocoles avancés de premiers secours sur tissus dextro-aminés – au point d'en stupéfier la plupart de ses interlocuteurs jusque sur Palaven.

En 2198, à peine reversé dans la Marine de l'Alliance, Ronan réalisa son rêve de jeunesse en obtenant enfin son transfert au Service de Sécurité de la Citadelle, à grade équivalent. Les médisants murmurent qu'il a profité de quelques leviers actionnés par ses nouveaux amis, les vétérans turiens étant toujours très représentés au sein des effectifs du SSC. Il est en revanche certain que sa réputation et ses rapports quasi fusionnels avec les officiers turiens facilitèrent son intégration dans son nouveau service. Les talents biotiques et militaires du vétéran N7 emportèrent la décision lors de plus d'une intervention musclée; et au contact de collègues chevronnés, il apprit aussi à désamorcer pacifiquement la plupart des autres situations conflictuelles. C'est ainsi qu'en 2200, Ronan mit en échec une prise d'otages par des extrémistes daneeliens à l'Hôpital Mémorial de Huerta au Présidium, sans pertes civiles malgré le nombre élevé d'otages impliqués, et qu'en 2202, il fit tomber tout un réseau de contrebande et d'écoulement de sable rouge infestant l'ensemble du Secteur Zakera. En 2203, l'une de ses enquêtes impliquant Elkoss Combine provoqua le rappel et le remplacement de l'ambassadeur volus sur la Citadelle.

Le capitaine de Rochas était doué pour apprivoiser l'œil de la caméra: il devint vite l'un des visages médiatisés du SSC, illustrant au mieux la notion d'"humanité" parmi les espèces conciliennes. C'est en grande partie à cause de son image emblématique de paladin incorruptible que nombre de jeunes recrues humaines prometteuses, originaires de la Citadelle, ont préféré postuler pour le SSC plutôt que pour la Marine de l'Alliance. Accessoirement, sa position en vue lui évita à plusieurs reprises des mesures de rétorsion, lorsque ses enquêtes sans concession exposèrent les plus hautes sphères financières et administratives de la Citadelle.

En 2205, le commandant de Rochas s'ennuie. Il a déjà servi tour à tour sur chacun des Secteurs, au sein des Divisions Intervention puis Enquête. Bien que la Citadelle demeure sa patrie d'élection, il commence à s'y sentir blasé, à l'étroit. Les promotions au SSC se sont accompagnées d'un surcroît proportionnel de paperasses à remplir. Ronan se prend à regretter l'époque où il parcourait les régions les plus instables de la galaxie en quête de combats impossibles. Aussi, c'est avec enthousiasme qu'il a accepté la proposition qui lui a été faite de rejoindre les GEIST, élite des combattants et enquêteurs galactiques, et ultime recours de la diplomatie concilienne. Car s'il y a une chose que ni les années, ni le choc des réalités n'ont jamais pu émousser chez le commandant, c'est bien son inaltérable idéalisme, et sa foi optimiste en une galaxie meilleure.

Note: Ronan mène depuis 2202 une relation mouvementée avec Ilona Andrassy, deuxième secrétaire de l'ambassade humaine de la Citadelle, avec qui il partage depuis peu un appartement au Présidium. Cette relation risque fort de pâtir de son transfert dans une unité concilienne d'intervention lointaine.




** 3 points de Compétences (Physiques) ont été convertis en 3 points de Talents.
** 2 points d'Avantages ont été convertis en 4 points d'Omnitech.
** 2 points d'Avantages ont été convertis en 4 points de Xéno.

Dans la rubrique Armes, Ronan porte un Poignard mono-moléculaire, arme légère à une main. Sur la dernière ligne, les caractéristiques ont été remplies, mais les noms des armes blanches ne sont pas disponibles dans le menu déroulant du PDF éditable. Le Talent "Seconde peau" (Infanterie, grade 5) annule les malus en Dextérité et Discrétion de l'armure moyenne.

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Renaud
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(@renaud)
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Excellent boulot ! Bravo !

Si tu le permets, j'utiliserai bien l'un de ces deux personnages pour l'inclure dans le guide du joueur Humain.

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Dr Sordin Molus
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(@dr-sordin-molus)
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Merci Renaud. Bien sûr, les deux personnages même seraient disponibles pour ton Guide du joueur humain si tu le souhaites; mais il est clair qu'avec deux biotiques masculins, il y aurait redite. Il faudra donc choisir entre proposer au joueur soit un personnage socialement valorisant, soit un parcours plus tourmenté et un profil plus versatile. Cornélien... Je suppose que le choix se fera au moment de l'édition, en fonction des historiques des autres personnages spécialisés disponibles...

Une piste pour le développement de personnages: en fait, quand j'élabore un background, j'aime bien d'abord partir d'une trame générale, puis chercher sur le Net l'illustration qui me semble le mieux convenir à cette première esquisse, et une fois sélectionnée la matérialisation physique du bonhomme, remanier et remplir les blancs à partir de cette inspiration. Sa corpulence, sa musculature, son type ethnique... Renvoie-t-il l'image d'un naturel enjoué? serein? mélancolique? calculateur? arrogant? fuyant? A-t-il l'air d'avoir été marqué par les tragédies? ou juste poli par la vie? ou bien d'être passé entre les gouttes? Y lit-on peut-être même une addiction alcoolique? des cicatrices qui justifient leur propre histoire? Etc...

Bref, voici les illustrations puisées pour mes deux personnages humains (deux classiques de DeviantArt by xkalipso & threedsquid [Marthin Agusta]) :



Ainsi pour Silas Vassiliadès, j'étais parti sur un Asiate sibérien taciturne, mais le type méditerranéen du personnage illustré m'a conduit à remanier le profil, et son regard en coin et sourire discret à développer le côté charmeur et embobineur. Concernant Ronan de Rochas, équipé ici pile comme je l'avais planifié, c'est l'aspect affiche de recrutement qui m'a inspiré la partie sur le côté Captain Galaxy, bouclier de vertu et héros iconique du SSC, et qui m'a incité à booster l'Attribut Présence.
[Edit: J'ai finalement supprimé pour Ronan la lame insta-forgée, d'usage trop coûteux pour l'armure pauvre en Cellules d'énergie qui convient mieux aux biotiques.]

J'ajoute l'inspiration graphique pour le Sniper turien que je suis en train de peaufiner (DeviantArt by Marawuff). Par exemple, on remarque ici qu'il est dénué de tatouages faciaux, ce qui m'a donné l'idée de le rendre originaire d'une très jeune colonie (imaginée de toutes pièces en dehors de l'univers canonique).

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Dr Sordin Molus
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(@dr-sordin-molus)
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Ce qu'il y a de bien avec l'avantage Assimilation, c'est qu'il oblige à justifier les bonus indécents qu'il fournit à prix compétitif par un background le plus original possible. Toute la création d'un personnage peut même tourner autour de l'exploitation détaillée de cet avantage. J'en veux pour exemple le personnage suivant, dans l'élaboration duquel je me suis bien amusé, et qu'on pourrait résumer par: "Un Vassily Zaitsev turien joue Lawrence d'Arabie chez les Krogans"! A prendre au 1er ou au 2e dégré, ou à picorer pour inspiration...

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Voici donc un personnage pré-tiré pour un Turien des moins turiens, l'ex-lieutenant de la Hiérarchie Carrhès Maximius, Sniper (35 ans, 2m02, 94kgs) – également connu chez les Krogans sous les noms de "Jorgal Max" et "Carrhès le Carré"!

Carrhès est né en 2171 sur la jeune colonie turienne de Gortys, dans le Berceau de Siegfried: un monde escarpé, un dédale de rocs arides plus irradié encore que Palaven, mais dont les canyons abritent assez d'oasis d'une vie luxuriante pour que les colons turiens puissent y vivre d'une fructueuse industrie d'exportation de savoureux produits exotiques à base d'acides dextro-aminés – "fructueuse" étant bien sûr synonyme de "gérée par des Volus". La mère de Carrhès était Carmina Sertorin, née sur la colonie, contrôleuse aérienne sur un petit port de barges orbitales, et son père Narsès Maximius, ancien Sniper de la Garde Noire devenu Ranger sur Gortys. Le rôle de Narsès, ainsi que de ses quatre jeunes frères, eux aussi des vétérans médaillés venus travailler avec leur ainé, consistait essentiellement à réguler la population locale des meutes de Vuurlaks: ces prédateurs omnivores, de monstrueux canidés hexapèdes, avaient depuis longtemps exterminé la plupart des autres espèces locales et s'entre-dévoraient joyeusement; l'arrivée de colons turiens comestibles offrait donc une variante bienvenue à leur menu.

Seule force militaire de la petite colonie, les Rangers protégeaient les abords des agglomérations, et prévenaient les fermes isolées sur les axes de migration des meutes. Tout enfant, Carrhès accompagnait souvent ses oncles, qui lui enseignaient le relevé de traces, l'anticipation des déplacements de meutes, ou le choix du meilleur affût. Apprenant aussi à utiliser toutes sortes d'armes jusqu'aux fusils les plus longs, le garçon abattit son premier Vuurlak le jour de ses 9 ans – les multiples de 3 marquant des dates importantes chez les Turiens tridactyles. Bien d'autres trophées suivirent. En 2186, Carrhès allait atteindre l'âge de 15 ans, celui de partir effectuer ses classes; il espérait pouvoir s'arranger, à l'issue de celles-ci, pour revenir remplir ses obligations militaires en tant que Ranger sur sa planète natale. Mais la Guerre du Dernier Cycle en décida autrement, en le bloquant sur Gortys avant son départ.

La petite colonie fut assez longuement épargnée pour que la population puisse organiser l'abandon des habitations et la dispersion dans les montagnes. Cette tactique payante réduisit l'impact des attaques terrestres des Moissonneurs et de l'action des endoctrinés. Quelques communautés furent anéanties, mais la plupart survécurent à la Guerre. Comme son père et ses oncles, tireurs professionnels, Carrhès fut régulièrement affecté aux postes d'embuscade couvrant les défilés vers le réseau troglodyte où les siens s'étaient réfugiés. Il élimina ainsi à longue distance plusieurs Maraudeurs, les abominations turiennes des Moissonneurs, lorsqu'ils s'approchaient trop près de leur repaire.

Juste après la Guerre, Carrhès entama sa période de service en prêtant la main aux déblaiements de première urgence sur Palaven, puis y effectua ses classes. Son sens tactique intuitif, et son habileté remarquée au tir de haute précision, au camouflage et au déplacement furtif, le firent affecter au cursus des Snipers – qu'il réussit trop brillamment à son goût, se retrouvant lui-même nommé instructeur et bloqué sur Palaven. S'ennuyant ferme sur ses parcours d'exercices reconstitués, le sergent Maximius dut attendre 2193 pour être affecté en tant que commando de débarquement sur une frégate de surveillance. Les systèmes patrouillés se révélant généralement paisibles, l'ennui le rattrapa vite. Les parties de chasse sur Gortys avec ses oncles lui manquaient, et il commençait à se questionner sur son utilité en tant que soldat d'élite; n'importe quelle occasion de quitter cette routine était bonne à prendre. Aussi en 2196, quand il apprit que le MDC recherchait des conseillers militaires pour l'Armée Régulière Krogane sur Tuchanka, il fut l'un des très rares Turiens à se porter volontaire.

Promu nominalement lieutenant à la seule fin de lui assurer plus de stature face à l'ARK, Carrhès fut détaché auprès du clan Jorgal, l'un des plus fermes soutiens de la Coalition Krogane, avec une trentaine de fusils Veuve Noire. Vouloir faire des tireurs embusqués de guerriers dont la culture martiale ne jurait que par la charge frontale et le fusil à pompe relevait de la gageure: le Turien fut d'abord accueilli par le mépris et les moqueries. Mais il valorisa son enseignement en ne l'ouvrant qu'aux guerriers les plus estimés: ceux disposant d'un Krantt voué à les suivre sur le champ de bataille. L'un serait formé comme Sniper, le second comme Franc-Tireur: une équipe soudée, l'un couvrant l'autre.

Au départ, la formation des Franc-Tireurs devait être assurée par l'adjoint de Carrhès, le sergent Silius Tulin; mais ce dernier fut assez vite tué lors d'une incursion ennemie, et le lieutenant resté seul dut prendre en charge l'ensemble des enseignements. Il trouva pourtant un suppléant inattendu en la personne de Jorgal Hodt, un apprenti armurier bohème, séduit par l'aspect novateur des techniques étrangères, et qui au mépris des préjugés se porta volontaire pour combattre d'égal à égal aux côtés du Turien, en tant que son Franc-Tireur. Les deux jeunes gens s'entendaient plutôt bien, et au bout de quelque temps, c'est en tant que Krantt que le Krogan, décidément anticonformiste, suivait son mentor au combat. Au fil des exercices puis des affrontements réels, celui-ci parvint à inculquer à sa petite force d'élite krogane une vérité comprise depuis des millénaires par les Turiens: deux bons combattants, en agissant comme un seul, peuvent l'emporter sur deux puissants guerriers qui se battraient chacun pour soi.

Progressivement, ce qui n'était au départ qu'une mission comme une autre finit par impliquer Carrhès beaucoup plus personnellement qu'il ne l'aurait envisagé. Les vents brûlants et la surface concassée de Tuchanka, parcourue de féroces Varrens, rappelaient au chasseur en lui les étendues sauvages et désolées de son monde natal. D'autant que tout comme sur Gortys, les profondeurs de la planète abritaient de discrètes mais précieuses oasis de verdure, tapies dans les ruines fascinantes d'un passé glorieux que les locaux commençaient à restaurer. Et même la nature farouche des Krogans, leur rude franchise, leur instinct de survie aussi acharné que leur mépris de la mort, ainsi que leur fierté clanique que l'Unification avait voulu éradiquer chez les siens, finirent par conquérir le Turien, comme lui révélant sa propre nature dans un miroir.

En chasse comme au campement, Carrhès prit l'habitude de porter en permanence une armure lourde pourvue d'une imposante bosse cuirassée englobant l'arrière de sa tête, lui servant de havresac pour ses irremplaçables rations dextro-aminées. Il assurait que cet artifice contrefaisant de loin la silhouette d'un Krogan lui évitait d'attirer les tirs destinés aux interventionnistes conciliens, cibles privilégiées des rebelles de l'Union Traditionaliste Krogane. Mais plusieurs observateurs turiens y virent le signe d'une acculturation troublante. Peu importait d'ailleurs à Carrhès, qui ne parlait pratiquement plus aux autres Turiens, et même les évitait autant que possible. Au-delà des termes de sa mission, il prenait également à cœur les intérêts du clan Jorgal. C'est ainsi qu'un seigneur de guerre hostile du clan Horran, qui menaçait l'équilibre des forces, fut un jour abattu en lisière de ses terres, d'un double tir à très longue distance, dont sa garde rapprochée ne put déterminer l'origine. Rien ne vint mettre en cause le clan Jorgal, et la paix fut ainsi préservée.

En cette époque qui fit suite aux Guerres Claniques, la Coalition continuait à profiter officieusement du soutien d'experts militaires conciliens. C'est par contrecoup que les clans favorables à l'UTK, pourtant d'obédience suprémaciste krogane, firent parfois appel à des mercenaires étrangers spécialisés afin de poursuivre une guerre de harcèlement. Le clan Kershaf en particulier, ennemi de longue date du clan Jorgal, employait des assassins drells: des agents renégats, la lie de leur espèce, des parias que les Hanari eux-mêmes avaient banni, horrifiés par les débordements sadiques et les dommages collatéraux gratuits avec lesquels ces psychopathes accomplissaient les missions qui leur étaient confiées. Ces ombres qui disparaissaient sans même que leurs victimes aient pu voir leur mort approcher, qui frappaient aussi bien les guetteurs sur les points hauts que les dormeurs au fond des bunkers, qui s'en prenaient aux femelles et aux enfants plus encore qu'aux guerriers, firent bientôt naître parmi les braves du clan Jorgal un sentiment que peu de Krogans admettaient connaître: l'effroi.

Les équipes de tireurs d'élite du lieutenant turien menèrent une guerre personnelle contre ce fléau déloyal. Il était plus facile de prendre en embuscade vingt Kershafs que de parvenir à piéger un seul de leurs insaisissables Drells; pourtant les Snipers krogans, plus nombreux et œuvrant en dispositifs concertés, finirent par prendre l'avantage. Lors de ces combats sans quartier, Carrhès Maximius et son Krantt se sauvèrent mutuellement la vie à de nombreuses reprises. La réputation d'efficacité de leur duo devint proverbiale, au point de dépasser les limites du clan Jorgal. Jusqu'à ce jour de 2202 où Jorgal Hodt fut tué par un Infiltrateur drell, alors qu'il occupait une position d'embuscade.

Fou de douleur, Carrhès se mit immédiatement en chasse, seul sur la trace de l'assassin. Il fut donc absent lors des rites funèbres pour celui qui, jeune encore, avait gagné sa part dans les chants de gloire de son clan. Au bout de trois jours, le Sniper revint en titubant d'épuisement, encore couvert de la poussière de son camouflage, avec deux profondes entailles à l'épaule et au ventre. Il ramenait six plaques crâniennes de Kershafs. Et surtout, il portait autour des épaules une peau humanoïde verte d'aspect reptilien: celle d'un Drell fraichement écorché, dont il alla recouvrir la tombe de son Krantt dans les Ravins. C'est ce jour-là que le chasseur de Drells devint une légende, sous le nom hautement laudatif dans la gueule d'un Krogan de "Carrhès le Carré"!

Et c'est aussi ce jour-là que Rigk, le jeune demi-frère préféré de Hodt né après la fin du Génophage, vint se planter devant le Turien blessé et exigea que celui-ci le prenne pour Krantt dans la poursuite de la lutte contre les Kershafs. Par respect pour la mémoire de son ami, Carrhès accepta. Il forma Rigk personnellement, et n'eut jamais à le regretter: à 14 ans seulement, ce gamin krogan épris de technologie concilienne révéla toutes les qualités d'un Franc-Tireur exceptionnel. Lors du Rite de Passage de Rigk en 2204, c'est cette fois à titre de Krantt que le Turien assista son compagnon sur le terrain, ainsi que le permettaient les lois ancestrales des Krogans. Ce jour-là, leur équipe se montra plus performante que jamais. Alors que le jeune Franc-Tireur, aussi vif qu'inventif, retenait l'attention du Dévoreur furieux tout en piégeant ses propres traces, le Sniper put posément amoindrir le monstre en une douzaine de tirs de son fusil Mantis, le finissant d'un coup de grâce idéalement placé. Et bien qu'il se fût agi du Rite de Jorgal Rigk, Carrhès Maximius se vit aussi gratifier officieusement du nom de "Jorgal Max", moitié par plaisanterie, mais moitié sérieusement. Sans suprise, le nombre de Krogans volontaires pour intégrer la formation des Snipers s'accrût sensiblement par la suite.

En 2205, une paix des braves tacite, fragile, s'établit entre les clans Jorgal et Kershaf. Le nouveau chef de la Coalition Krogane depuis 2203, Jorgal Shag, fut démarché par le MDC pour proposer quelques uns de ses meilleurs éléments pour les GEIST. Echange de bons procédés pour l'aide militaire du Conseil envers l'ARK. Shag ne pouvait faire autrement que de rétrocéder "Carrhès le Carré", le Turien de Tuchanka, le tueur de Dévoreur. C'est à regret que celui-ci dut laisser derrière lui son clan d'adoption.

Note: Carrhès prétend parfois être encore en possession d'une peau de Drell tannée. Il est bien sûr assez avisé pour ne jamais aborder le sujet en présence d'un Drell honorable – tout comme il est assez lucide pour admettre que l'immense majorité de l'espèce est composée de Drells honorables.




** 1 point d'Attributs (Sociaux) a été converti en 2 points de Compétences (Physiques).
** 1 point de Compétences (Sociales) a été converti en 4 points d'Omnitech.
** 2 points de Talents ont été convertis en 4 points d'Avantages.
Pour rappel: Le joueur souhaitant créer un personnage turien de niveau Elite dispose de plusieurs bonus d'espèce, déjà reportés sur la fiche de personnage éditable, à ne surtout pas décocher (correspondant à 2 points de Talents et 11 points d'Avantages gratuits, page 47 du Livre de Règles). En dehors de cela, il répartit librement 10/13/10 points sur ses Attributs Mentaux/Physiques/Sociaux, 17/11/7 points sur ses Compétences en choisissant librement lesquelles seront primaires/secondaires/tertiaires, 12 points de Talents et 8 points d'Avantages à son libre choix, en sus des bonus d'espèce, ainsi que 4 points de Xéno et 8 points d'Omnitech. Les taux de conversion des points sont donnés page 51 du Livre de Règles.

L'avantage spécifiquement krogan "Krantt" a été exceptionnellement accordé à un Turien, compte tenu du contexte. En dernier ressort, c'est au MJ de valider ou non cette entorse aux règles. Un autre problème est que le Krantt d'un agent GEIST est censé être un PNJ de niveau Elite; or ici Jorgal Rigk, même si c'est un tueur de Dévoreur, élevé à la dure sur Tuchanka et formé par le meilleur, n'a tout de même que 17 ans! Personnellement, dans ce cas-ci, je serais pour n'avoir un Krantt que de niveau Supérieur, qui ne coûterait qu'un unique point d'Avantages. La fiche et une courte bio du jeune Franc-Tireur krogan peuvent être créées à la demande; disons seulement qu'il serait plus que ravi de découvrir la galaxie, et d'y semer la terreur parmi les ennemis de son modèle...

Dans la rubrique Armes, Carrhès l'équarisseur (tiens, ça sonne bien, ça aussi!) est pourvu d'un Poignard mono-moléculaire, arme légère à une main. Sur la ligne, les caractéristiques ont été remplies, mais les noms des armes blanches ne sont pas disponibles dans le menu déroulant du PDF éditable.

Note: Les transferts de points reflètent combien Maximius, le chasseur survivaliste, est davantage porté sur le dépassement de soi-même que sur l'interaction sociale. Et ses connaissances xéno-médicales kroganes ou drelles correspondent surtout à son expérience de terrain en matière de repérage des points névralgiques redondants krogans, et en matière de dépeçage de Drells!

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